“Homme d’action, intrépide, François de Beaumont appellé “Le baron des Adrets” appartient à la race des fanatiques”, nous dit son biographe Gilbert Dalet.
Successivement sous les ordres de Lautrec, Charles Alleman, Mangiron, Boutières, et d'autres, de 1527 à 1558 François de Beaumont guerroie en Italie, où il se distingue par sa bravoure.
Mais en raison de son "caractére", il sera souvent l'objet de jalousies.
Mars 1562, massacres de Cahors, Amiens, Sens et Vassy par les Guise. En avril le baron des Adrets prend commandement protestants, iI pénètre dans Valence avec 8 000 hommes.
A partir cet instant et par des chevauchés fulgurantes, il déroute l'adversaire.
Protestants et catholiques se font la guerre avec les mêmes armes de sauvagerie, de traîtrise et d'horreur.
C est à Montbrison, le 14 juillet 1552 que le baron des Adrets invente les sauteries de la mort.
Cette façon de faire la guerre déplaît à Calvin. Le 17 juillet notre baron est remplacé à Lyon, par Soubise au poste lieutenant général.
De plus en plus considéré par le prince de Condé, François de Beaumont souhaite la paix entre deux factions.
En novembre il rencontre le duc de Nemours, assiégé dans Vienne, qui offre au baron des Adrets le titre gouverneur du Dauphiné. Mais en décembre Condé le demet son poste. Le baron quitte religion protestante.
En 1567, il repart en guerre aux côtés de Gordes sous la bannière des catholiques.
En 1569 François de Beaumont se remet en campagne, mais son infanterie est écrasée à Selongey. Enfin, à plus de quatre-vingts ans, dans le Trièves, il gagne sa dernière bataille contre Lesdiguieres.
Le vieux guerrier retrouve la paix des champs... et meurt dans son lit en 1587.