La maison natale de Saint Benoît Labre
Fils d'un cultivateur de l'Artois, en Pas-de-Calais, aîné de quinze enfants, Benoît a apparemment échoué dans tout ce qu'il a ardemment désiré et il a gardé la paix du cœur.
Les portes se fermant devant lui les unes après les autres, il ne désespère pas.
Il se remet en route, couchant dans les fossés, vivant de ce qu'on lui donne, continuant de chercher d'autres chemins pour aller vers son But.
Soumis à tous, à ses parents d'abord, puis, dans son appel intérieur, à ceux qui ont la charge des monastères auxquels il va frapper à ses confesseurs, aux évènements, à la volonté de Dieu qui sans relâche le " déroute", il continue de marcher humblement, silencieusement.
Sans apparence, sans " rien pour attirer les regards", il traverse l'Europe avec sa besace et avec son Crucifix au cou, parcourant 30.000 kilomètres en passant de monastère en monastère puis de sanctuaire en sanctuaire, jusqu' à ce qu'il s'établisse à Rome, d'où il fera des trajets fréquents au sanctuaire de Lorette, avant de mourir dans un dénuement total.
Ainsi, saint Benoît Labre, en plein " siècle des Lumières ", pauvre et détaché de tout et d'abord de lui-même, considéré comme un pèlerin ou comme un mendiant parmi d'autres, pouilleux, sale et couvert de vermine est acclamé comme un saint lorsqu'il meurt à Rome, à 35 ans.