Le mémorial de La Pezade Traditional Geocache

Soixante-huit ans ont passé depuis ce 22 août 1944, ce jour où 23 maquisards du maquis saint-affricain Paul Claie sont tombés sous les balles allemandes, à La Pezade. Cela fait longtemps, pourrait-on dire dans notre langage courant et pour des faits sans importance ou communs. Mais pour la mort au combat de 23 jeunes Français dans un soir d'été, pour la souffrance endurée et la cruauté subie, pour la douleur des familles et de leurs amis, le temps s'est figé. Le temps ne passe plus et il ne peut pas s'effacer. Aussi, 68 ans aprés le combat sanglant de La Pezade, il ne saurait être question de prescription pour la mémoire. Nous devons nous souvenir. Nous devons exprimer encore notre reconnaissance à ceux qui ont fait le sacrifice de leur vie pour que la nôtre et celle des générations futures puissent se dérouler dignement, dans la liberté et la fraternité. Ce devoir de gratitude justifie à lui seul la cérémonie qui, traditionnellement, rassemble, chaque 22 août, une foule nombreuse et toujours aussi émue. Elle y honore la mémoire des résistants morts en ce lieu.
Le groupe de sabotage du maquis Paul Claie se composait de 23 membres. A leur tête un jeune sous-lieutenant, édouard Pays, parachuté prés de Séverac-le-Château le 15 juin. Cela lui vaut le surnom de "L'Ange". Affecté au maquis Paul Claie, ses qualités militaires, sont esprit entreprenant, le désignent pour un commandement à forte responsabilité et il se voit confier la section sabotage. Des témoignage le présentent comme un chef aimant le combat et capable de témérité. Le groupe principal est d'origine aveyronnaise, les autres proviennent de l'Hérault et de l'Aude, du Tarn et du Cantal et de départements plus lointains. A noter un maquisard espagnol et un déserteur russe des troupes d'occupation, tous agés de 18 à 32 ans. Une telle énumération illustre la diversité des origines et des âges mais surtout la diversité des courants de pensée, de religions ou d'options politiques qui se rencontrent dans la Résistance.
Avec le combat de La Pezade, s'achevait la libération de l'Aveyron mais la guerre continuait vers la vallée du Rhône, la Bourgogne et le Rhin. Tous ces Résistants, différents mais ensemble, ont assumé leur devoir librement choisi. Tous, illustres ou anonymes, ont permis le rétablissement d'une France démocratique voilà plus de 60 ans. Aujourd'hui, à La Pezade, osons nous souvenir.
Depuis 1999, aux 23 noms des maquisards, a été ajouté le nom d'un aviateur américain, le lieutenant Richard-Francis Hoy. C'est un pilote expérimenté qui survole le sud de la France pour surveiller les mouvements des troupes allemandes et les retarder par des attaques en rase-mottes. Il est 18h50 lorsque son avion, un Mustang, est touché et s'écrase entraînant sa mort.


La cache se trouve une quinzaine de mètres derrière le mémorial.

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