En 1957, le maître charpentier Paul Mailloux vient de terminer, à
l’Île-aux-Coudres, une goélette et se prépare à la remettre à
son propriétaire et futur capitaine, M. Éloi Perron. Cette
goélette, c’est du solide. De plus de 100 pieds de long, sa
construction a nécessité 135,000 pieds de bois, allant du chêne
blanc de Nouvelle Angleterre au cèdre rouge de Colombie
Britannique. Éloi Perron la baptise M. P. Émilie en l’honneur
de sa mère, Émilie Perron. La goélette parcourra le fleuve dans
tous les sens, jusqu’à ce qu’elle soit désarmée en
1974. L’ère des goélettes était révolue.
Une nouvelle vie l’attendait. Pendant deux ans, Germain
Simard s’en sert comme habitation jusqu’à ce que, en
1976, le réputé peintre Guy Paquet l’achète pour en faire son
domicile, son atelier et sa galerie d’exposition privée.
Aussi, comme on ne voit plus son nom sur la coque, Paquet décide de
la rebaptiser d’un nom à l’image de la nouvelle vie de
la goélette, tout en respectant son ancienne identité. Ainsi, la
M.P. Émilie devient l’Accalmie. Après une vie de labeurs,
l’heure de la retraite a sonnée.
Les années et les propriétaires se succèdent et on se désintéresse
de l’Accalmie. Lentement, elle est abandonnée, puis la cible
des pilleurs et, enfin, une attraction touristique pour les
peintres et photographes du dimanche. Triste fin pour une goélette.
Puis en 2007, Clément Gauthier s'en porte acquéreur et une nouvelle
aventure commence pour L'Accalmie.
Référence :http://www.laccalmie2.com/brefhistoire.htm