L'abbaye bénédictine Saint-Pierre et Saint-Paul est fondée entre 587 et 605 par Saint Bertrand, alors évêque du Mans. Elle se trouve alors au milieu des champs, à environ 600 mètres de la muraille gallo-romaine. L'Abbaye est pillée et partiellement détruite, suite aux invasions des Normands et des Bretons entre 865 et 866.
L'abbaye est restaurée et reconstruite vers l'an mil. Elle prend le nom d’abbaye de la Couture (ad culturam Dei : pour le culte de Dieu). Elle connait un développement très rapide jusqu’à son apogée au XIIIe siècle. La guerre de Cent Ans fait à nouveau souffrir l'abbaye. Il ne reste pratiquement plus rien de ces époques.
Après 1518, l'abbaye de la Couture connait un déclin certain, tant spirituel que dans le mode de vie des moines. Le second souffle intervient après 1660. Les bâtiments, ceux que l'on peut encore admirer de nos jours, sont entièrement rénovés (1760-1775). Ce renouveau est de courte durée car la Révolution entraîne la disparition de l'abbaye. En 1791, elle est officiellement supprimée et ses bâtiments réutilisés pour de nouvelles fonctions.
L’ancienne église paroissiale ayant été vendue et détruite à la révolution, on attribue en 1801, l'église abbatiale du monastère Saint-Pierre de la Couture, aux paroissiens. Par un décret du 20 juillet 1790, le reste des bâtiments est octroyée à l'administration municipale et départementale : bibliothèque, archives municipales, musée puis préfecture et conseil général.
Lorsque l'on pénètre dans les locaux de la Préfecture, on arrive tout de suite dans l'ancien cloître. C'est autour de lui que s'organisaient tous les bâtiments conventuels. La Couture a été pris comme modèle pour d’autres édifices comme la cathédrale d’Angers. L'église renferme, outre le fameux suaire de Saint-Bertrand (IXe) conservé dans une très belle crypte où chaque chapiteau est différent.
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