Historique de l’électrification de la ville
Tout commence à une époque où l’électricité était encore
peu développée. .
C’est au cours d’une séance, le 26 juin 1889 que le
conseil municipal de Strasbourg, soucieux de procurer aux habitants
de la ville les avantages de l’électricité, envisagea pour la
première fois la distribution d’énergie sur son territoire.
La ville attribua à la société Strasbourgeoise « Elsässische
Elektrizitätswerke Otto Schulze » une concession pour la pose des
câbles dans les rues de la cité. Mais faute de capitaux, cette
société dut y renoncer quelques mois plus tard. .
Cependant les services municipaux n’étaient pas restés
inactifs, ils avaient installé une dynamo à courant continu qui
était en mesure d’alimenter une vingtaine de lampes à arc
dans les jardins de l’orangerie.
L’expérience fut complétée par l’éclairage de
grandes artères de la ville : place Broglie, rue de la mésange,
place Kléber, rue des grandes Arcades et place Gutenberg. .
En 1891 le conseil municipal fit appel à l’ingénieur Oscar
von Miller de Munich pour mettre au point un projet visant à créer
une centrale et un réseau de distribution électrique
Il présenta son projet en février 1893. La ville opta pour une
centrale à courant alternatif au moyen de machines à vapeur.
Il fut décidé d’édifier la centrale rue de Molsheim, au
bord de l’Ill. Les travaux débutèrent en septembre 1894 pour
toucher à leurs fins le 9 mars 1985. Strasbourg fut ainsi une des
première villes à utiliser le courant triphasé pour la distribution
publique de l’énergie électrique. .
En 1908 fut envisagé la construction d’une nouvelle centrale
thermique à proximité immédiate de celle existante, elle fut
inaugurée en 1910. Pourvues des derniers perfectionnement tels que
chaudières à foyer mécanique, transporteurs automatiques de
charbon, et dotée de deux turbo-alternateurs de 1000KW et
d’un troisième de 2800KW. .Ce n’est pas sans un petit
pincement au cœur que beaucoup d’agent ES massés sur le
pont Mathis ont assisté le 18 juin 1982 à la démolition de la
cheminée de la première centrale électrique de Strasbourg rue de
Molsheim. Vaincue par 2,5 kg de dynamite, elle s’est
effondrée du haut de ses quelques 60 mètres.
C’est à cet endroit que s’élève actuellement
l’ensemble immobilier « Pont couvert » inauguré le 15 mars
1984, propriété d’Electricité de Strasbourg.