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Eglise Saint Rémi
La construction commence au VIIIème siècle, la nef est rebâtie à la fin du XIIe siècle, alors que le premier seigneur de Roberval, Radulphus de Roberti Valle, est mentionné dans les textes. Cette nef, sans bas-côté, longue de 22 m et large de 7 m, bâtie en simples moellons noyés dans un mortier, se caractérise par des proportions beaucoup plus allongées que celles que l'on rencontre généralement. C'est probablement pour pouvoir adapter une vaste nef à un chœur étroit et plus ancien.
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La façade de la fin du XIIe siècle est bâtie en pierres de taille, elle est éclairée par un triplet de fenêtres de style transition. Le portail est de toute beauté : les piédroits comportent trois ressauts garnis chacun d’une colonnette en délit.
Les six chapiteaux ornés de crochets ou de petites feuilles se détachant de la corbeille, sont typiques de la fin du 12e s. Les voussures, en plein cintre légèrement brisé, ont leurs arêtes adoucies par un tore bien dégagé qui accentue le relief de la composition et répond aux colonnettes en délits des piédroits. La voussure extérieure est soulignée par une moulure décorée de fleurs de violettes, très finement sculptées.
La dernière phase de grands travaux date de la fin du XVIe siècle. On doit sans doute la reconstruction du chœur, du clocher et des transepts et la création d'un porche au seigneur de Roberval, Jean-François de Larocque, bien qu'il fut protestant ! Les hauts piliers et les voûtes hautes et régulières confèrent une grande majesté à cette partie de l'église. Remarquer les magnifiques vitraux d'époque du transept sud (vie de la Vierge).
Après la Révolution, la nef fut fortement endommagée, ainsi qu'une grande partie des vitraux. En 1866, la nef est couverte d'une nouvelle charpente et d'une voûte en carène de navire renversée, le carrelage est refait, les lambris du chœur sont déposés et le mur gouttereau nord de la nef est totalement rebâti (en conservant toutefois la corniche en modillons sculptés).