Garez vous au parking indiqué.
Aujourd’hui l’objectif est
d’atteindre le site de l’ancien projecteur de côte du
cap Sicié.
Pour cela descendez par le sentier du littoral.
A la première intersection, choisissez la direction de ND de Mai (à
droite).
Longez ainsi un petit moment le littoral, en hauteur,
jusqu’au WP.
Au WP, le sentier
du littoral monte, mais vous allez le quitter ici. Dirigez vous
vers le sentier qui part au fond. Un panneau signale qu’il
n’est pas conseillé d’y aller. En réalité ce sentier
est balisé (2 traits rose et bleu), mais il n’a pas été
entretenu ce qui laisse des passages un peu difficiles (du moins
impressionnant). Vous passerez deux portes qui ne servent à rien
(il y a un mètre à coté pour passer). J’ai déjà croisé du
monde sur ce chemin, et il ne présente en réalité pas spécialement
de difficulté (hormis une vieille passerelle cassé à passer, et
encore…), et il est stable. De plus le panorama qu’il
offre est unique !
Faites tout de même attention où vous marchez, de ne pas glisser,
le chemin se résume à un endroit à une petite corniche.
Vous arriverez alors en vue du site du projecteur du cap
Sicié.
Qu’est-ce qu’un projecteur de
côte militaire? Il est difficile de trouver une définition exacte,
en tout cas voici celle que je suppose être la plus
logique.
La place de Toulon défendait
ses approches maritime par une multitude de batteries ayant pour
but de tirer sur des navires ennemis. Le problème étant de voir la
cible en cas d’attaque de nuit.
Voilà à quoi sert donc un
projecteur de côte. Il diffuse une très forte lueur rasante qui va
éclairer une vaste zone. On peut supposer que celui-ci pouvait
éclairer tout la zone de la côte de Janas jusqu’à Saint
Mandrier. La lumière devait être un peu plus fort qu’une
pleine lune, et provoquer de longue ombre derrières les navires, ce
qui les rend repérable pour ajuster les tirs.
Les informations sur le site sont dur à
trouver aussi, je vais vous
l’expliquer en faisant le parallèle avec le projecteur
d’Escampo-Barriou à Giens qui présente une infrastructure
semblable.
Après avoir passé l’entrée, vous voyez sur
votre droite en contre bas, les ruines d’un bâtiment. Il
devait s’agir de la salle des machines qui produisait
l’energie nécessaire au projecteur. Juste à coté d’un
mur, on peut voir le trou d’une citerne, sûrement à eau de
mer (qui servait pour les machines je ne sais pour quelle
raison).
Après avoir descendu les marches, vous pouvez
apercevoir au sol à gauche des restes de brique formant une petite
tranchée. C’était la tranchée du câble d’alimentation
qui allait donc des machines jusqu’au projecteur.
Dirigeons nous en premier vers la tour du
projecteur, en suivant le chemin tout droit.
Juste devant la tour se trouve un escalier-rampe
en piteux état. Le projecteur devait pouvoir subir une maintenance
si nécessaire donc être déplacé depuis son emplacement
jusqu’en haut, au niveau des machines. D’où la rampe
pour le monter, et le chemin également en rampe.
La tour en elle-même est un monte-charge, pour
le soulever depuis sa position basse jusqu’ici.
Au dessus de la tour, on peut apercevoir deux
traces d’affût rouillé, avec les écrous, qui devait soutenir
des canons de 95mm Lahitolle, le standard de l’époque. A ce
propos, en comparant avec l’installation
d’Escampo-Barriou, on peut dire que les installations du site
datent entre 1905 et 1935, et à dût être abandonné après la
guerre.
L’entrée de la tour est ouverte mais
ne rentrez pas c’est dangereux. Vous pouvez à la limiter
jeter un œil en restant à l’entrée à l’extérieur.
Au dessus se trouve la poutre avec la poulie du monte-charge. Sur
la gauche les restes d’un escalier métallique en colimaçon
complètement anéanti. Le bas de la tour donne sur un tunnel
horizontal abritant le projecteur. Si c’est comme à Giens, il
devait être monté sur rail et rétractable pour la
journée.
Dirigez vous vers la cache.
Vous vous dirigez vers une autre construction.
Avant de prendre les escaliers qui y descendent, regardez le long
escalier-rampe qui descend jusqu’à la mer juste à coté. En
bas se trouve un quai afin de débarquer les provisions, équipement
ou autres par bateau, et de les remonter par la rampe. Elle
possédait des rails (il n’en reste qu’un fragment), et
un câble tirait le chariot (il passait par le gros anneau que
l’on peut encore voir).
Descendez
maintenant. Cette construction était peut être simplement les
logis. À coté on trouve divers structures de stockage, niches,
chambre et citerne (probablement à pétrole, on y accédait par une
échelle métallique). La cache est dans une niche.
Il ne vous
reste plus qu'à revenir au parking.
Note: Cette cache est
également accessible par la crête de Janas. Au niveau de l'ancien
sémaphore, desendre un peu vers la construction en ruine, puis vers
les bornes entourant une plateforme de tir pour 1 canon. De là part
le sentier rose et bleu pour le projecteur. La pente est raide et
donc la remontée difficile.